Notre pouvoir d’achat s’est-il maintenu ?

Chers membres,

Selon Statistiques Canada , de 2007 à 2022 l’indice annuel moyen des prix à la consommation est passé de 111,5 à 151,2. Ce qui signifie qu’un bien ou un service qui coûtait 111,50 $ en 2007 a fini par coûter 151,20 $ quinze ans plus tard. Soit une augmentation de ((151,2/111,5)-1)*100 = 35,6 %. [1]

D’après les textes des conventions collectives qui se sont succédées au cours de la même période, les taux d’augmentation appliqués à nos échelles de salaire ont été les suivants [2] :

AnnéeSalaire
20072,0 %
20082,0 %
20092,0 %
20100,5 %
20110,7 %
20121,5 %
20131,5 %
20142,0 %
20150,0 %
20161,5 %
20171,7 %
20182,0 %
20192,5 %
20202,0 %
20212,0 %
20222,0 %

Une simple addition ferait conclure à une augmentation totale de 25,9 %. Mais cette méthode est fausse. Car elle revient à appliquer chaque nouveau pourcentage à un salaire ​fixe plutôt qu’au salaire précédent immédiat. [3]

Pour déterminer l’augmentation de salaire réelle sur cette période, il faut utiliser la formule suivante : (((1+2%)*(1+2%)*(1+2%)*(1+0,5%)*(1+0,75%)*(1+1,5%)*(1+1,5%)*(1+2%)*(1+0,0%)*(1+1,5%)*(1+1,75%)*(1+2%)*(1+2,5%)*(1+2%)*(1+2%)*(1+2%))-1)*100 = 29,4 %.

De 2007 à 2022, nos salaires ont augmenté de 29 %, alors que pour la même période l’inflation mesurée par Statistique Canada a été de 35 %.

En allant aux sources et en utilisant les formules mathématiques appropriées, on peut dire que de 2007 à 2022 notre pouvoir d’achat a diminué d’environ 6 %.

Votre exécutif


[1] Preuve : 111,50 $ plus 35,6 % de 111,50 $ = 111,50 $ + 39,70 $ = 151,20 $.

[2] Nous avons utilisé un taux de 2,5 % pour 2019, année où la nouvelle structure salariale a été implantée.

[3] Supposons un salaire de 100 $ auquel on applique des augmentations successives de 2 %. Après la première augmentation, le salaire sera de 102 $. Au moment d’appliquer la deuxième augmentation, il faudra majorer 102 $ de 2 % (et non majorer 100 $ de 4 %). Ce qui fera 104,04 $ (et non 104 $).